Réflexion sur la 3e sélection de l’équipe du Québec de Karate 2013

Ce week-end avait lieu, au Centre Claude-Robillard de Montréal, la 3e sélection de l’équipe du Québec. J’ai pu observer les meilleurs athlètes québécois exprimer leur passion sur les tatamis. Durant la journée, j’ai noté quelques petites réflexions que je me permets de partager avec vous.

 

Le rythme

Je remarque que plusieurs athlètes se battent constamment sur un seul et même rythme. Chacun a son rythme personnel mais celui-ci ne varie que très peu durant le combat. Même quand un combattant effectue des variations de rythme, elles sont toujours basées sur la même cadence. J’ai l’impression que les athlètes n’ont pas toujours une conscience profonde de leur rythme par rapport à celui de leur adversaire. Cette conscience est incomplète, intuitive uniquement et non raffinée.

Modifier votre rythme vous permet d’être imprévisible.

Pour être en mesure de faire varier correctement son rythme, il faut d’abord le comprendre, le ressentir profondément et analyser l’impact de celui-ci sur son adversaire.

Suggestion : Quand vous combattez à l’entraînement, prenez le temps de prendre conscience du rythme!

 

Balayages

Lors d’un corps à corps, il est primordial de garder son centre fort pour ne pas se faire déséquilibrer. Tenter de faire un balayage en levant haut la jambe, ou en se plaçant soi-même en position de faiblesse, avec l’épaule reculée, est plutôt dangereux.

Suggestion : Baissez votre centre de gravité, restez constamment en position de force par rapport à votre adversaire. C’est votre adversaire qui doit être en déséquilibre pendant votre action.

 

Télégraphier l’action par la garde

On parle souvent de ne pas télégraphier notre action par un mouvement d’appel, mais il ne faut pas le faire non plus avec notre position de garde.

J’ai vu des athlètes qui se plaçaient dans une certaine position pour faire une technique particulière. Lorsqu’analysées correctement, les actions deviennent alors prévisibles. Par contre, si la garde change pour une raison stratégique, pour jouer avec le mental de l’adversaire, là c’est autre chose!

Suggestion : La position de garde devrait toujours être neutre, ne laissant pas deviner l’action qui sera effectuée.

 

Gestion de la pression

Il ne faut jamais se laisser écraser par la pression d’un adversaire. Gérez vos déplacements pour vous mettre dans des positions sécuritaires et regagnez du terrain en reprenant le plus possible des centimètres vers le centre du shiai.

Les déplacements, la clé de la gestion de la pression!

 

Voilà, je m’arrête là pour l’instant. Continuez votre bon travail!

À la prochaine, amis du karaté!

 Bti  😉