Gestion du combat

La gestion du combat

Une bonne gestion du combat est primordiale pour espérer remporter la victoire. Voici les éléments qui doivent être contrôlés en combat:

  • la distance et le rythme
  • nos pensées et nos émotions
  • le temps
  • notre énergie
  • nos prises de décisions adaptées aux situations
  • Les imprévus de la compétition

La gestion du combat commence par un plan de match étoffé en fonction de notre connaissance de l’adversaire. Puis, les premières secondes du combat sont cruciales. C’est à ce moment que notre sensation du rythme de l’adversaire débute. L’analyse du combat doit alors être rapide et précise pour permettre des prises de décision adéquates (cf. section sur l’analyse du combat).

 

 

 

Situations à gérer

Il peut se produire différentes situations en combat que l’on doit gérer rapidement et avec efficacité. L’expérience nous apprend à réagir adéquatement. Les notions à gérer comme la distance, le rythme, nos pensées et la gestion du temps sont discutés dans d’autres sections du site. Il faut aussi être capable de s’adapter à l’arbitrage.

 

S’adapter à l’arbitrage

  • Il faut pouvoir s’adapter rapidement à l’arbitrage! Dès que la compétition commence, il faut tâter le pouls de l’arbitrage et vérifier comment les arbitres appliquent les règlements. Est-ce qu’ils sont sévères sur les points? Est-ce qu’ils tolèrent les contacts? Il faut s’adapter rapidement à cet arbitrage.
  • Il faut rester centré sur la tâche et ne pas se laisser déconcentrer par les décisions des arbitres.

 

Gérer les imprévus

Voici différentes situations imprévues qui peuvent se produire et qui sont parfois difficiles à gérer. Quelques solutions possibles seront exposées.

 

Catégorie devancée ou retardée

Il peut arriver parfois que le comité organisateur de la compétition change l’horaire à la dernière minute. La veille de la compétition, on sait à peu près à quelle heure on va passer le lendemain, mais un imprévu est si vite arrivé!

Pour ne pas se faire surprendre, il faut garder en tête que l’horaire peut changer à tout moment. Si la catégorie est retardée, il faut relaxer, se reposer et reprendre sa routine de réchauffement le temps venu. Si la catégorie est devancée, il faut s’activer rapidement, utiliser notre version courte du réchauffement prédéterminé et utiliser sa force mentale pour se centrer sur la tâche. Ce qu’il faut éviter de faire, c’est de paniquer. Vous pouvez être prêt à combattre en très peu de temps si votre préparation mentale est adéquate.

 

Températures extrêmes

On peut devoir compétitionner dans une salle où il fait très froid (exemple: air climatisé intense), ou très chaud (compétition dans un pays tropical). Il faut réussir à s’adapter à la température.

Prévoyez toujours des vêtements de rechange adaptés à la possible température de la pièce. Apportez un chandail au cas où il fait froid. Si vous prévoyez qu’il va faire très chaud, assurez-vous d’avoir suffisamment d’eau et apportez des vêtements en conséquence.

Dans des extrêmes de températures, il faut éviter de se réchauffer trop tôt. S’il fait très chaud, il ne faut pas faire un réchauffement trop intense pour ne pas trop monter sa température corporelle. S’il fait très froid, il ne faut pas se réchauffer trop tôt parce qu’il va être difficile de garder sa chaleur et on risque de s’épuiser et perdre une énergie précieuse.

 

Tatamis glissants

  • Se mouiller les pieds ou mettre de la crème hydratante avant d’entrer dans le shiai.
  • Faire une gestion de combat avec moins de déplacements.
  • Faire des déplacements plus courts et prendre des positions moins longues pour éviter de glisser et de perdre le contrôle.


Blessures, maladies ou douleurs

  • Obtenir un soutien médical adéquat.
  • Ne pas s’acharner sur une blessure grave et ayez une vision au long terme!
  • Prendre le temps de bien guérir une blessure lors de la préparation. Se ménager lors des entraînements préparatoires et éviter les mouvements pouvant aggraver la blessure.
  • Il ne faut pas se laisser distraire lors de la venue du médecin sur le tatami. Il faut demeurer centré sur la tâche.
Photo: Gracieuseté de Christine Bagatin Béchard – Jennifer Guillette

 

Manque de sommeil

  • Se dire que ce n’est pas grave! On peut performer sous des conditions très difficiles. On est beaucoup plus fort qu’on croit.
  • Prendre des trucs pour combattre le décalage horaire.
    • ne pas penser à l’heure dans notre pays
    • supporter la fatigue jusqu’à l’heure habituelle de sommeil (ne pas dormir le jour, ce qui entretient le décalage)
    • S’informer auprès de son médecin sur la prise de mélatonine.


Mon entraîneur n’est pas présent lors de la compétition

  • Il faut se faire confiance. L’entraîneur n’est pas absolument nécessaire pour la performance. L’important est tout le travail accompli à l’entraînement et la préparation mentale avant d’entrer en combat.
  • Il faut prendre l’habitude de réfléchir soi-même, prendre ses propres décisions en combat et ne pas toujours se fier sur quelqu’un d’autre. 

 

Oubli d’équipement

Il est évident qu’il faut prendre l’habitude de ne pas oublier l’équipement nécessaire à la compétition. Si vous avez tendance à oublier votre équipement, faites des listes de choses à emporter, vérifier votre matériel avant le départ pour la compétition, ayez de l’équipement de rechange. Vos confrères athlètes peuvent vous donner un coup de main si vous oubliez votre équipement mais prenez l’habitude de ne compter que sur vous même.

 

Gérer votre énergie

Il est très important d’apprendre à gérer notre énergie en combat.

Il faut éviter les pertes d’énergies inutiles dans les corps à corps interminables, dans les contractions musculaires inadéquates, dans les attaques répétées avec un faible taux d’efficacité.

Lorsque vous sentez que vous êtes fatigué, il faut économiser votre énergie, gérer la distance par les déplacements et limiter les erreurs.

 

Conseils utiles

Voici quelques conseils généraux qui peuvent vous être utiles.

  • Ne pas perdre de temps inutilement dans le match. Chaque seconde doit servir à quelque chose. Le temps précieux doit servir à l’analyse de l’adversaire, à la préparation des attaques, à tester les réactions de l’adversaire.
  • Ne pas se laisser intimider par l’adversaire, par les arbitres ni par les spectateurs.
  • Ne pas tenter d’impressionner les spectateurs parce qu’alors on n’est pas concentré sur la tâche.
  • Étudiez attentivement l’adversaire et bâtissez votre stratégie en conséquence.
  • Ne jamais perdre le contrôle sur ses émotions.
  • S’aider des ressources extérieures (entraîneur, coéquipiers, parents, médecins)
  • Utilisez des mots clés. C’est une technique très puissante!
  • Profitez des moments où vous retournez à la ligne ou lors du repositionnement de l’équipement pour vous recentrer. N’exagérez pas la pause, cela irrite les arbitres…

Photo: Carolyne Soucy