Rythme

Le rythme, souffle de vie

Le rythme est présent dans chaque chose de la vie. Le rythme de la nature, des saisons, le rythme de la musique et celui des relations. Notre cœur et notre respiration suivent un rythme régulier. Quand tu discutes avec un ami ou un collègue, ta relation possède un rythme qui varie en fonction du sujet de la conversation et du type de relation entretenue avec cette personne. En relation, on ressent l’harmonie quand notre rythme concorde avec celui de l’autre, alors qu’en situation de conflit, des rythmes différents s’installent.

 

Il n’y a pas de mouvement sans rythme.

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Prendre conscience du rythme

La compréhension du rythme est essentielle en combat. Les combattants vont avoir tendance à ressentir inconsciemment le rythme du combat et vont tenter de s’y adapter. Quand on prend conscience du rythme, on peut le contrôler et l’utiliser à son avantage. Il faut faire cet effort conscient de ressentir et comprendre le rythme qui s’installe dans la relation avec l’adversaire. L’important est de comprendre son rythme personnel, celui de l’adversaire et l’interaction qui s’installe entre les deux.

Il faut prendre conscience que certains rythmes nous avantagent alors que d’autres nous désavantagent. On doit trouver le rythme qui nous avantage par rapport à l’adversaire.

Notre rythme de base. On a tous en nous, un rythme avec lequel nous sommes à l’aise. C’est un rythme qu’on va utiliser souvent. Mais parfois, il va falloir changer ce rythme pour s’adapter à des situations particulières. Certains athlètes ont tendance à se battre toujours sur le même rythme, mais il faut faire varier son rythme pour tenter de surprendre l’adversaire. Les changements de rythme ont alors pour but de le désorganiser, le faire hésiter et lui faire commettre des erreurs.

Un jour, un athlète est venu me voir pour me dire qu’il ne se sentait pas bien pendant son combat. Il n’avait pas réalisé que c’était parce qu’il n’avait pas réussi à prendre le contrôle du rythme du combat, mais subissait plutôt le rythme de son adversaire.

 

Il faut prendre le contrôle du rythme du combat pour pouvoir dominer son adversaire.

 

La rapidité du rythme. En général, pour prendre le dessus sur l’adversaire, notre rythme doit être plus rapide que le sien. On peut mieux comprendre le rythme des déplacements en se concentrant sur la fréquence à laquelle nos pieds touchent le sol. Plus les déplacements sont longs et que les pieds touchent le sol moins fréquemment; on est en présence d’un rythme plus lent. Un rythme rapide équivaut à des déplacements plus courts et aux pieds qui touchent le sol plus fréquemment. Plus le rythme est rapide, plus on peut mettre de la pression sur un adversaire.

Certains athlètes font l’erreur de toujours suivre le rythme de leur adversaire et de le laisser prendre le contrôle du match. Ces athlètes sont souvent en réaction et ne jouent pas en terrain qui les avantage.

 

Suggestion de réflexion

Voici un exercice de réflexion que tu peux appliquer à l’entraînement pour prendre conscience des différents rythmes de combat.

Exercice: Pendant un combat, prends conscience de ton rythme. Essaie de ressentir le rythme de ton adversaire. Lequel des deux rythmes est le plus rapide? Lequel semble avoir l’avantage? Comment peux-tu changer ton rythme pour prendre le contrôle du combat?

 

Gestion du rythme

Après avoir pris conscience du rythme du combat, on peut soit prendre un rythme concordant et harmonieux avec celui de l’adversaire, soit un rythme discordant et non en phase avec notre opposant. Le choix dépend de la stratégie utilisée.

En présence de rythmes concordants, il est difficile de surprendre l’adversaire sans l’utilisation de feinte. Avec des rythmes discordants, on peut surprendre l’adversaire juste par la désorganisation du rythme. 

 

Vidéo: Voyez comment le combattant à la ceinture bleue fait varier son rythme pour désorganiser son adversaire et en profite pour le surprendre avec une technique de poing au visage.

 

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Profiter des contre-temps. Quand un adversaire veut faire du timing, il ne peut le faire que lorsque ses pieds ont un appui solide au sol. Si l’attaque est déclenchée sur un contre-temps, celui qui fait le timing est alors désavantagé.

 

Vidéo: voici un autre exemple d’une athlète qui brise le rythme pour marquer une technique de poing.

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Vidéo: Tina Smith-Desrosiers