Rôle de l’entraîneur
L’entraîneur joue un rôle capital dans le développement de l’athlète. Il est celui qui aide l’athlète à progresser tout au long de son cheminement. Il va l’aider à préparer les compétitions et il va lui offrir son soutien le jour où il devra offrir sa meilleure performance. L’entraîneur peut avoir un rôle de mentor auprès de l’athlète qu’il va guider par son expérience. Être entraîneur est une grande responsabilité et il ne faut jamais sous-estimer l’impact de nos paroles ou de nos gestes sur les athlètes.
Voici les différents rôles que l’entraîneur peut avoir à jouer en ce qui a trait à la compétition:
- Analyse du combat
- Surveiller l’arbitrage
- Soutien émotif
- Soutien physique
- Discipline et enseignement
Analyse du combat
L’entraîneur a un rôle important à jouer dans l’élaboration du plan de match. Pendant le match, il aide aussi l’athlète à analyser le combat en lui donnant des informations sur les tactiques à mettre en place. L’entraîneur est l’oeil extérieur de l’athlète.
Voici quelques informations que l’entraîneur peut échanger avec l’athlète pour l’aider pendant son combat:
- Temps restant dans le match (si pas de panneau indicateur)
- Gestion des pénalités
- Rythme à prioriser
- Stratégies à adopter
- Techniques à utiliser
- Intensité et concentration mentale
- Rappel des mots clés
Pour pouvoir aider l’athlète dans son analyse, l’entraîneur doit perfectionner sa connaissance du combat. Prenez l’habitude de regarder les combats de compétition avec un oeil d’analyse. Posez-vous des questions et tentez de trouver les réponses. Discutez-en avec vos co-équipiers!
Surveiller l’arbitrage
L’entraineur doit connaître les règles d’arbitrages par coeur. Si un problème survient, il doit être le fier défenseur de son athlète. Il faut également que l’entraîneur soit honnête et intègre et qu’il ne laisse pas passer volontairement des erreurs qui favorisent son athlète. Il ne sert à rien de gagner en trichant…
L’entraîneur doit se tenir à jour lorsqu’il y a des changements dans les règlements.
Soutien émotif
Il n’est pas rare que l’athlète ait besoin d’une personne réconfortante qui va l’aider à gérer son stress et à garder confiance en ses capacités. L’entraîneur est une personne clé qui va l’aider à garder le cap sur ses objectifs. Lorsque le stress devient trop important, il n’est pas rare que le corps et le coeur de l’athlète aient tendance à vouloir abandonner. L’entraîneur est là pour lui rappeler le travail acharné accompli et pour l’encourager à exprimer le meilleur de lui-même.
Photo: gracieuseté de M. Dick Grant, Germain Bisson, Jean-Sébastien Bisson
Soutien physique
L’athlète a besoin d’aide pour des détails logistiques. Plus l’athlète a de l’expérience et plus il est capable de gérer le tout lui même. Il faut soutenir l’athlète pour qu’il ne manque de rien. Par exemple, s’assurer qu’il a des bouteilles d’eau et tout son équipement. Il faut aussi l’aider s’il a des blessures et s’assurer qu’il ait un bon soutien médical. Il faut assurer la sécurité de l’athlète en tout temps et ne pas l’encourager à compétitionner sur une blessure significative. La santé de l’athlète doit passer avant tout, peu importe l’importance de la compétition.
Relation coach-athlète
Plus l’entraîneur connaît l’athlète, et plus il peut lui apporter une aide personnalisée.
Le plus important est de ne pas nuire à l’athlète.
Il faut s’abstenir de faire une action ou de dire un commentaire qui pourrait nuire à l’athlète. Si on ne connaît pas l’athlète et qu’on n’est pas certain de ce qu’il faut lui mentionner avant le combat, on est mieux de s’abstenir de commentaire!
Il faut connaître les besoins de l’athlète et le soutenir dans une juste mesure. Il ne faut pas le surcharger d’informations, ni l’abandonner à son propre sort. Souvent, le plus important pour l’athlète est de sentir la présence de son entraîneur, sans que celui-ci ait nécessairement à prendre beaucoup de place. Voilà le défi de la juste mesure!
Il est important de ne pas donner à l’athlète des informations qui vont le confondre et éviter de donner des informations nouvelles juste avant le combat. Tout le discours précombat doit être un discours connu de l’athlète. Pas de surprise juste avant d’entrer dans le shiai!
Les critiques données à l’athlète doivent toujours être constructives. Il ne faut pas insister seulement sur les points négatifs à travailler. On doit débuter par un commentaire positif, puis donner les éléments à améliorer par la suite. Il faut ménager la confiance en soi de nos athlètes! De plus, il est important pour eux de savoir ce qu’ils font bien pour qu’ils puissent construire leurs connaissances sur des bases solides.
Chaque athlète est différent. Il faut s’adapter aux besoins de chacun. Pour se faire, il faut apprendre à les connaître et à ressentir leurs états d’âme.
L’athlète doit, à son tour, apprendre à s’aider de son entraîneur. Voir la section sur le rôle de l’athlète.
Photo: Gracieuseté de Christine Bagatin Béchard – Carolyne Soucy et Jennifer Guillette