Distance

La distance

Il est important de comprendre la notion de distance. Il faut non seulement la comprendre, mais la ressentir profondément en soi.

Voici les 4 distances de base dans lesquelles le combat se déroule :

  • Éloignée
  • Intermédiaire
  • Rapprochée
  • Corps à corps

On catégorise les distances pour bien les faire comprendre au débutant, mais avec le temps, le combattant expérimenté doit ressentir les différentes distances comme étant un continuum. Il faut savoir passer d’une distance à l’autre avec souplesse et fluidité et s’en servir pour confondre l’adversaire.

Chaque distance a son rôle à jouer dans les stratégies adoptées. Il faut connaître la distance à prioriser selon les différentes situations du combat. Voici quelques informations concernant chacune des distances à maîtriser. À l’entraînement, portez une attention particulière à la distance que vous maîtrisez le moins.

 

La distance éloignée :

  • Distance sécuritaire.
    • Peut être utile pour éviter de se faire marquer dans une situation particulière (blessure, équipement déplacé).
  • Permets d’avoir un court temps de réflexion
    • Donne du temps pour revoir sa stratégie.
  • Peut offrir une courte période de repos.

On ne peut pas rester en distance éloignée très longtemps, parce qu’on risque de recevoir un avertissement pour refus de combattre. Cette distance en est une de transition et doit être de courte durée.


Photo: Danyk Barrette

 

La préparation d’une attaque peut débuter dans cette distance, mais il faut éviter d’initier l’attaque d’une distance éloignée, parce que l’adversaire verra la technique partir de loin et pourra contre-attaquer plus facilement. Par contre, certains athlètes pourront attaquer d’une distance éloignée parce qu’ils ont des qualités athlétiques supérieures.

 

La distance intermédiaire :

  • Distance de préparation des techniques d’attaque.
  • On est souvent à la limite de la bulle de l’adversaire.
  • Idéale pour les feintes et les variations de rythme.
  • Permet de mettre de la pression sur l’adversaire.
  • Plus sécuritaire que la distance rapprochée.


Photo: Gracieuseté Karate Scotland, Roxanne Côté

 

La distance rapprochée :

  • On est dans la bulle de l’adversaire (cf. bulle du combattant).
  • On est dans l’action et la réaction. On ne peut pas être passif en distance rapprochée. Celui qui hésitera sera le perdant.
  • Nécessite un travail en instinct et en sensation. Pas de temps pour intellectualiser l’action!


Photo: Gracieuseté de Karate Québec, photo prise par Alain Mongeau, Jean-Sébastien Bisson

 

Le corps à corps :

  • Peut découler d’une situation provoquée ou inattendue
  • Il faut tenter de profiter de la situation par une sortie suivie d’une technique ou d’un balayage.
  • Tenir compte des composantes physiques (poids, taille) pour ne pas perdre de l’énergie inutilement.


Photo: Gracieuseté de Christine Bagatin Béchard, Sébastien Larose et Pascal Soucy

 

Plus on est à une distance rapprochée de l’adversaire, plus la vigilance doit être intense et soutenue.

 

La distance en fonction des techniques

Il est important d’adapter la distance aux techniques utilisées. Par exemple, les coups de pieds nécessitent normalement une distance plus intermédiaire que rapprochée. Cette règle peut varier selon la souplesse du combattant.

 

Photo: Gracieuseté de M. Dick Grant

 

La prise d’initiative en fonction de la variation des distances

Un combattant efficace est capable d’ajuster les longueurs de ses enchaînements en fonction des variations de distance durant le combat. Si un adversaire recule beaucoup durant l’enchaînement, il va compenser en rallongeant ses techniques. À l’inverse, si l’adversaire reste sur place, il va adapter la distance de ses techniques en conséquence. La réaction doit se faire sur une fraction de seconde.

 

L’adaptabilité à la distance est un élément crucial en combat.

 

La notion de distance est intimement reliée à la bulle du combattant. Notre bulle de sécurité va dicter notre gestion de la distance en combat (cf. la bulle du combattant).